Etude de cas : Je devrais être heureux (se) !

Nathanael Articles en français, Etude de cas

On me dit parfois des choses en consultation qui me surprennent et qui me laissent songeuse à la façon dont je pourrais aider mes patients à travailler leurs façons de penser.

Suite à une bonne nouvelle qu’elle avait reçue, une jeune femme terriblement malheureuse dans la vie me dit “Je devrais être heureuse”, omettant par la même tacitement de préciser “mais je ne le suis pas.” La bonne nouvelle en elle-même aurait pu lui apporter de la satisfaction mais ce ne fut pas le cas à cause des circonstances dans sa vie. Bien au contraire, la bonne nouvelle n’engendra qu’un flot de sanglots. Le contraste entre son esprit rationnel (“Je devrait être heureuse.”) et la réalité de sa tristesse débordante laissait ma patiente déboussolée et paralysée.

Certaines émotions telles que la joie ne sont pas des produits de notre volonté rationnelle. Nos émotions arrivent sans prévenir telles des agitations de l’esprit, de nos sentiments, de nos passions. Les principales émotions sont la colère, la tristesse, la peur, le plaisir, l’amour, la surprise, le dégoût et la honte. Dans chacune de ses émotions se trouve implicitement une propension à l’action.

En acceptant et introspectant patiemment ses émotions, elle sera en mesure de rassembler davantage d’information utile, motivation supplémentaire pour qu’elle agisse et se construise une vie réellement épanouie.

Debra BERG, Psychologue Bilingue à Paris