Agir est un antidépresseur

Nathanael Articles en français, Etude de cas

(NB: Les noms et détails ont été modifiés pour raisons de confidentialité.)

Nina se rua dans mon cabinet de psychologie et à peine assise s’exclama : “C’est la première fois que je consulte un psychologue. Comment travaillez-vous ? Pouvez-vous m’aider à comprendre ce qui se passe ?”

La plupart du temps le soir ou les weekends, son mari français était assis devant la télé, une bière à la main. Il va sans dire que Nina devait s’occuper de toutes les tâches ménagères, s’occuper de son fils âgé de 8 ans, travailler en tant que femme de ménage pour une autre famille et bien sûr être une femme chérie la nuit. Cela faisait longtemps qu’elle avait été capable d’être à la hauteur des attentes de son mari, mais depuis peu l’humeur de Nina avait changé.

Son employeur en était inquiet et avait recommandé que Nina consulte un thérapeute. Les problèmes liés à la boisson de son mari avait empiré, il avait essayé de la frappé et l’insultait régulièrement pour peu de choses. Elle commençait à se sentir déprimée à la vue de toutes ce qu’elle avait à faire, sans pouvoir s’imaginer le bout du chemin, l’absence de dialogue, la peur que son mari la violenterait. Alors que la violence s’intensifiait, elle était en train de sombrer.

Pendant la thérapie elle exprima les multiples facettes de sa vie de mariage insatisfaisante. Malgré ses peurs quant à comment elle subviendrait à ses besoins et comment elle élèverait son fils, elle pris la décision de quitter son mari qui refusait d’aller se faire suivre pour son problème d’alcoolisme.

Le simple fait d’en parler et que je sois à son écoute lors de nos séances thérapeutiques toutes les semaines l’aida à améliorer son moral. Elle me surnomma alors “ses cachets d’antidépresseurs.”

Ayant appris à développer son assurance, elle arrivait chaque semaine dans mon cabinet grandie, plus affirmée, plus vivace. Se concentrant moins comment plaire à et éviter son mari, elle avait de l’énergie à revendre. Elle souriait de nouveau. Dans son pays natal elle se dota d’une éducation et reçu un diplôme. Une offre d’emploi mena à un entretien à l’étranger. Ils lui payèrent le vol pour l’entretien. Nous travaillâmes et simulâmes l’entretien en consultation, et elle fut embauchée.

Moins de 10 séances après le début de ses séances en psychothérapie, elle quitta Paris pour commencer sa nouvelle vie. Et vous, pensez-vous à entreprendre des changements radicaux dans votre vie ?

Debra BERG, Psychologue Bilingue à Paris